Cela faisait quelques années que la rumeur courait, c’était devenu un peu plus concret depuis le 30 Août 2022 : un parc LEGOLAND devaitbel et bien être construit sur l’emplacement de l’ancien site industriel de Carterpillar, à Charleroi en Belgique. Un investissement de 370 à 400 millions d’euros pour le quatorzième parc LEGOLAND au monde et le quatrième en Europe qui devait ouvrir à l’horizon 2027 !
La désillusion fut ainsi totale lorsque, le 24 Mars 2023, le Groupe Merlin Entertainments a annoncé renoncer au projet, préférant se concentrer sur ses activités existantes. Voici ce qui avait été révélé sur les prémices de ce projet…

Le 2 Septembre 2016, une annonce faisait trembler la Belgique : la direction américaine de l’entreprise Caterpillar, présente sur le site de Gosselies (Charleroi) depuis 1965, avait en effet pris la décision de fermer purement et simplement sa gigantesque usine. Ce fut une réelle catastrophe sociale, des milliers d’emplois ayant été, de ce fait, perdus. S’ensuivit alors de longs mois de négociations jusqu’à la cession du site à la Région wallonne. Enfin, le projet d’y construire un parc d’attractions LEGOLAND se fit rapidement entendre, entre autres grands noms cités, comme Amazon, Apple ou encore Tesla…

Après des années de rumeurs et d’incertitudes, le site était donc promis à une véritable renaissance et le projet du parc d’attractions LEGOLAND s’était concrétisé avec la signature d’un protocole d’accord non contraignant (ce qui signifie qu’il n’y avait pas encore d’accord final, celui-ci, qui devait être conclu à la fin de l’année 2022, dépendait notamment de l’évolution des coûts dans les prochains mois) le mardi 30 Août 2022 par le groupe Merlin Entertainments (second groupe de loisirs au monde derrière Disney Parks et propriétaire des LEGOLAND), la Région wallonne et l’État fédéral belge. L’investissement était estimé entre 370 et 400 millions d’euros, ce qui représentait le deuxième plus gros investissement de ces dix dernières années en Wallonie après l’installation de Google à Mons. Ce montant devait être réparti entre les différents partenaires, Merlin Entertainments (à hauteur de 100 millions d’euros), la Sogepa (bras financier de la Région wallonne, à hauteur de 100 millions également), la Société fédérale de participations et d’investissement (ou SFPI, bras financier de l’État fédéral), la Soresic (Société de reconversion des sites industriels de Charleroi) et les partenaires bancaires (à hauteur de 75 à 100 millions d’euros).

Le site devait être acquis par une co-entreprise composée de Merlin Entertainments, de la Sogepa et de la SFPI. Le nouveau parc et ses infrastructures devaient s’étaler dès son ouverture sur une surface de pas moins de 70 ha et une réserve foncière de 20 ha devait être réservée à d’éventuelles futures extensions. La Soresic, actuelle propriétaire du terrain, devait être chargée de transformer les lieux (de 2023 à 2025) afin de laisser la place libre à la construction du parc, laquelle construction devait être à la charge de Merlin Entertainments qui s’était engagé à mettre en avant la mobilisation de prestataires belges, la verdurisation du site, l’emploi de matériaux durable et la production d’énergie verte.
Au-delà de la bonne nouvelle pour les fans de parcs d’attractions et de briques danoises, c’était plus de 1.000 emplois (dont 800 directs et la plupart offrant des possibilités d’emploi à des profils infraqualifiés) qui étaient proposés dès le premier jour d’exploitation du parc. Sans parler du renforcement du tourisme en Europe continentale et en Wallonie. En effet, si les clients visés habitaient essentiellement la Wallonie, le Benelux et le nord de la France, le projet aurait sans aucun doute pu attirer des visiteurs plus éloignés qui auraient donc séjourner quelque temps en Belgique. Notez à ce propos que des lieux d’hébergement sur le site même avaient été évoqués.


La situation géographique du site de Gosselies était de fait particulièrement stratégique puisque le futur parc qui devait y être construit se serait trouvé au centre d’une zone densément peuplée, à proximité d’autoroutes, de gares et de l’aéroport de Charleroi. Ce n’était ainsi pas moins de 21 millions de visiteurs potentiels qui étaient localisés à moins de deux heures du futur LEGOLAND. Au vu de ces données statistiques, l’objectif d’attirer entre 1,5 et 2 millions de visiteurs par an avait été fixé.


On ne va pas vous mentir : la déception est grande. La construction d’un parc LEGOLAND en Belgique était une vraie source de réjouissance… On se consolera en visitant les autres parcs consacrés à la petite brique danoise en Europe : à Billund (Danemark), Günzburg (Allemagne) et Windsor (Angleterre), mais aussi sous la forme d’un parc aquatique à Gardaland (Italie).